Lettre ouverte aux cavaliers
Salavaux, une plage naturelle qui a su rester authentique, devient interdite à la pratique des sports équestres. En effet, le 13 mars 2013 la Feuille officielle cantonale vaudoise annonçait la fermeture définitive de la plage de Salavaux aux chevaux. Seul l’accès au point d’eau situé vers l’obstacle naturel du Club des Habits Rouges reste accessible.
Plusieurs cavaliers à titre individuel ainsi que deux sociétés (Club des Habits Rouges et la Société de cavalerie du Vully et environs) ont fait recours contre cette décision. Une séance de conciliation a réuni les autorités communales (Avenches et Vully-les-Lacs) concernées et les opposants.
A cette occasion les doléances des utilisateurs de la plage, répertoriées par les communes, ont été dévoilées. Des incivilités et des comportements inadmissibles, de la part de certains cavaliers voir groupes de cavaliers, très souvent venant d’autres régions, sont à déplorer. Il est bien clair que le respect et le fair-play doivent être de mise quand on pratique un sport. Il est bien connu la liberté des uns débute quand la liberté des autres se termine…
La situation n’était plus acceptée par les autorités soucieuses de la sécurité et de l’hygiène des utilisateurs de cette plage naturelle. C’est pourquoi une interdiction a été dictée au grand regret de tous les cavaliers corrects de la région.
Une solution intermédiaire a été trouvée, pour autant que les règles soient respectées. La limitation d’accès à la plage de Salavaux sera interdite du 1er juin au 15 septembre. Le point d’accès au lac, situé à l’abord de l’obstacle naturel du Club des Habits Rouges, devient réservé aux chevaux afin de rafraîchir les équidés après un effort (randonnée, concours…).
Oui, les cavaliers ont des droits, mais ils ont aussi des devoirs. Il est important de rappeler que les terrains agricoles ne sont pas des places de travail, ni de jeu pour les cavaliers. En nature, il est dans les règles de préférer les chemins fréquentés par les véhicules (tracteurs, chars, machines agricoles…) plutôt que d’abimer les chemins pédestres, voir galoper dans les champs ou les bordures de forêt en compensation écologique, ceci même en hiver. Qu’il soit clair, les agriculteurs sont les garants de notre nature, ils sont responsables de leurs terres et nous devons respecter leur travail. Ce printemps, avez-vous remarqué la quantité de traces de sabots dans les champs lorsque la neige s’est retirée. Est-ce normal ?
Si demain nous souhaitons encore pouvoir profiter du plus beau manège du monde que forme la nature, il faut la préserver. Nous le savons bien, nous autres cavaliers, si nous voulons tenir longtemps, il faut ménager notre monture. Il en va de même si nous souhaitons profiter encore longtemps de la nature, il faut ménager et respecter les autres usagers tant les animaux et les végétaux que les promeneurs, les cyclistes et les agriculteurs.
Nous ne pouvons que vous encourager à suivre le « Code de bonne conduite pour cavaliers d’extérieurs et meneurs» édicté par la FSSE dans le fascicule que vous pouvez obtenir gratuitement auprès du secrétariat de la FSSE à Berne (site : www.fnch.ch).
Excellentes ballades à tous !
Claude Heimo
Président de la Société de cavalerie du Vully et environs